PEINTURE RAPIDE
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PEINTURE RAPIDE
Cet article a initialement été écrit pour le site Battle Group, génialissime site de la communauté française Warmachine et assimilés. Par conséquent, les exemples que l'on peut y trouver sont essentiellement des figurines PP; il va néanmoins de soi que les principes et astuces de peinture présentés ici sont applicables pour n'importe quel jeu (oui oui, même Heroclix).
Pour des raisons techniques, j'ai dû modifier certaines photos par rapport à l'article original, il manque donc certains gros plans. J'y remédierai dès que possible.
Faisons table rase des armées "full plomb" !
A l'heure où la majorité des tournois et conventions imposent (enfin!) le full-paint aux participants, et où la mise au pilori des armées toutes grises est devenue légitimement systématique, certains risquent de se sentir intimidés, voire découragés par l'ampleur de la tâche. Par manque de temps ou de confiance en soi, ils vont renoncer au plaisir de déployer sur la table une armée qui les satisfasse.
C'est une erreur : on peut obtenir des figurines largement présentables en peu de temps avec des techniques de base et quelques effets bon marché et réellement à la portée de tous.
Ce petit article, en toute modestie, a pour but de prodiguer à ceux qui pourraient être tentés de baisser les bras quelques trucs et astuces qui leur permettront de mettre sur pied une armée dont ils pourront être contents. Il s'agit ici de peinture pour le jeu, j'insiste. Quand on peint pour la vitrine ou les concours, les axes changent ; mais dans le cas qui nous intéresse on recherche un niveau très différent, qui tient en quelques points clefs :
Tout ça permettant d'avoir une armée qui vous ressemble (pour les joueurs Cryx, la pêche), rend bien sur une table de jeu et ne provoque pas de collapsus nerveux lors des inévitables "pocs" suivis d'éclats de peinture lors des parties.
Cet article s'articulera en trois points, dans l'ordre chronologique de réalisation: préparation (mentale et matérielle), exécution, et peaufinage: le PEP.
Tout se joue ici, ou presque, et ce n'est pas enfoncer une porte ouverte que de le rappeler. C'est également à ce stade que l'on constatera les inévitables limites de cette approche, qui, je le concède, s'applique davantage à un style de peinture sombre et réaliste qu'à une débauche d'effets pyrotechniques et autres couleurs psychédéliques.
Préparation Mentale :
Ici vous décidez de l'apparence générale qu'aura votre armée, et définissez vos exigences en matière de qualité. Je ne vous le cache pas, un schéma sombre vous fera gagner beaucoup de temps et d'efforts. Au terme de cette réflexion, vous devrez avoir dégagé trois aspects "clefs" :
couleur principale (une, voire deux maxi, souvent les métalliques. Ce seront ces couleurs qui seront "brossées").
couleurs secondaires (deux maxi, qui seront "peintes" ; généralement, la "couleur de peau" dominante sera la première des couleurs secondaires)
effets généraux (j'y reviendrai dans le Peaufinage).
Il est évident qu'un schéma foncé est plus facile à mettre en œuvre, car il permet, voire exige une sous-couche noire, ce qui vous fera gagner énormément de temps. Une sous-couche blanche, pour des résultats rapides, exigera un schéma de couleur très clair qui ne nécessitera que des lavis et glacis pour teinter le blanc.
Je ne développerai dans cet article que la peinture sur sous-couche noire, qui est la plus rapide et la plus simple (la plus réaliste aussi), la peinture rapide sur sous-couche blanche exigeant des techniques légèrement plus complexes et très différentes.
Préparation Matérielle :
Il est maintenant temps de passer au concret. Une fois votre schéma de couleur défini, il faut maintenant choisir les pots de peinture idoines. La démarche que je vous propose reposant en grande partie sur le brossage à sec, il est à ce stade profitable de disposer d'un camaïeu des différentes teintes, qui facilitera grandement votre travail. Toujours dans l'optique de gagner du temps, il faut en effet réduire au minimum les mélanges et essayer de travailler avec des couleurs sorties du pot.
Par exemple, si vous avez choisi une couleur dominante bleue, placez devant vous un pot de bleu foncé, un de bleu moyen, un de bleu clair, un de beige et un de blanc, qui seront utilisés pour les brossages successifs. Placez aussi les autres pots, ceux de vos couleurs secondaires, leurs ombrages et éclaircissements (normalement trois couleurs: clair, moyen /base, et foncé). Ainsi, normalement, à ce stade, vous avez devant vous toutes les couleurs dont vous aurez besoin pour colorier votre figurine (j'utilise ce terme à dessein, car pour l'instant on ne parle que d'appliquer des couleurs).
Je me permets de placer ici, à mon corps défendant, un spot de pub: les peintures de la gamme Foundation de Citadel sont remarquables pour le style de peinture qui nous intéresse: pouvoir couvrant impressionnant et teintes désaturées sont ici idéales. Sur une sous-couche noire, vous gagnerez beaucoup de temps, notamment lors de l'application de vos couleurs secondaires.
Ensuite, préparez vos pinceaux. Trop de gens, étonnamment, négligent cet aspect crucial, mais sans pinceau de qualité, inutile d'espérer faire quoi que ce soit de potable. Pour le niveau de peinture que nous recherchons ici, un Raphaël N°3 est amplement suffisant et bon à tout faire (oui oui, même les yeux) . Pour le brossage, deux pinceaux (un gros et un pitit) suffisent, en prenant garde à ne pas faire l'erreur classique de sélectionner un pinceau trop souple: par exemple, les pinceaux de brossage GW sont, pour le coup, bien trop mous et auront tendance à laisser des traînées au lieu de poser un voile lors du brossage.
C'est maintenant que vous allez mettre en pratique les décisions que vous avez prises dans la phase précédente, et que la mise en couleur commence enfin.
Comme écrit plus haut, on peut diviser les différentes couleurs qui vont se retrouver sur vos figurines en deux familles : Couleurs Principales et Couleurs Secondaires (rien à voir avec le cercle chromatique, c'est juste par souci de clarté).
Couleurs Principales :
Il s'agit ici des couleurs occupant la plus grande surface de la figurine ; par exemple, pour un 'jack, les plaques d'armure et les métalliques, pour un WinterGuard les vêtements et les plaques, etc.
Tout ici est basé sur la technique du Brossage à Sec, technique ô combien décriée, à commencer par moi, mais qui présente dans le cas qui nous intéresse d'incomparables avantages:
rapidité, bien sûr
rendu réaliste, voire poussiéreux
effets de textures possibles
contraste facile et "fondus" convenables (convenables seulement, il ne faut pas demander la Lune non plus)
On entend souvent dire, au-delà d'un certain phénomène de snobisme, que le rendu d'un brossage à sec est "sale". C'est parfois vrai, mais, tout en restant conscient des inévitables limites de la technique, il est possible d'obtenir des résultats largement tolérables en respectant quelques règles et en s'appliquant un minimum. Ce n'est pas parce que le brossage est une technique rapide que cela doit devenir une technique bâclée. Une fois n'est pas coutume, revenons donc sur les bases du Brossage à Sec :
dans Brossage à Sec, il y a "sec". Le pinceau doit donc être presque totalement, ben, euh, sec. Dans l'immense majorité des cas, un brossage raté est la conséquence d'une trop grande quantité de peinture sur le pinceau. Si pour les couleurs sombres, initiales, cela n'est pas trop grave et peut même provoquer d'intéressants effets de nuances et de texture, quand on commence à éclaircir la catastrophe n'est pas loin. Donc, bien frotter le pinceau sur le chiffon (pas de sopalin, c'est moins bien) et vérifier en brossant l'ongle de votre pouce : il ne doit y avoir quasiment aucune trace de peinture.
Le Brossage soit se faire dans le bon sens; ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant. Il faut "attaquer" les arêtes et les reliefs en frottant perpendiculairement, sinon tout ce que vous obtiendrez ce sera des traînées malpropres aux mauvais endroits.
Donc, une fois ceci entendu, on brosse. Et on brosse. Encore, et encore, quitte à effectuer plusieurs fois le même brossage pour unifier et s'assurer de l'opacité de la couleur. Et on passe à la couleur suivante, dont on réduit la surface d'application, comme pour un éclaircissement normal. Et ainsi de suite, jusqu'à l'ultime brossage, généralement de couleur os ou blanche, qui fixera les points lumineux et assurera un bon contraste, donc une bonne lisibilité.
Et ainsi de suite pour les autres couleurs occupant une large surface.
Couleurs Secondaires et Peaux :
On se heurte ici à une première difficulté qui augmente le délai : si sur un warjack on peut quasiment tout peindre en brossages, la surface principale de certaines figurines est constituée de peau. Or, le brossage rend très, très mal sur la peau; il conviendra donc dans ce cas de peindre la couleur principale "peau" comme une couleur secondaire, c'est à dire en aplats "normaux" (eh oui les Tharns, c'est moche la vie). C'est plus long, mais indispensable.
Les couleurs secondaires regroupent tout ce qui n'a pas été traité en brossage; on peut les diviser en deux catégories :
teintes contrastées : généralement la peau, et d'autres éléments suivant votre goût, comme les ceintures, certaines écharpes, etc.
teintes proches : toujours suivant votre goût, éléments dont la teinte n'est pas très éloignée de la sous-couche (en gros, ici, couleur foncée).
Les Teintes Contrastées sont essentielles, car ce sont souvent elles qui vont devenir le point focal de la figurine, et créer une lisibilité et une variété intéressantes.
Ici, pas de miracle, il faut passer un aplat, et pour cela j'en reviens à la gamme Foundation qui est bien pratique dans ce cas dans notre optique de gain de temps. Je n'insiste pas sur les fondamentaux: dilution, plusieurs couches, etc. A noter que le pouvoir couvrant de certaines peintures permet de ne passer qu'une seule couche et de jouer sur l'inévitable transparence pour déjà créer des ombrages suivant le même principe qu'un glacis. Une fois la couche de base posée, eh bien on passe aux lumières. Toujours pour aller le plus vite possible, on évitera au maximum les mélanges, c'est à dire les "dégradés en escaliers". Ici encore, la technique du lavis / glacis successif à une seule couleur est plus indiquée, même si elle nécessite un peu d'habitude.
Les Teintes Proches peuvent être traitées beaucoup plus rapidement, et je m'en sers généralement pour les parties anecdotiques et pas très exaltantes comme les chaussures et autres lanières. Le but, dans le cas présent, est de rester assez proche du noir de base. Pas d'ombrage, donc, mais des éclaircissement en lavis / glacis successifs, à base de teinte sombre tout de même sinon ça ne marche pas. Par exemple, sur la base noire d'une ceinture, on passera des lavis de brun moyen, puis de Bleached Bone.
Et voilà, c'est vite fait et efficace.
Sur ces Flameguards, on peut observer comment les couleurs secondaires placées en aplats (robes violettes) contrastent avec la couleur principale qui est, elle, simplement brossée.
Même principe sur ces Choirs of Menoth: couleur principale (aube) brossée (puis éclaircie au glacis, certes mais bon) et couleurs secondaires (peau et étoles violettes) en aplat.
Encore un exemple avec ces Steelheads: teinte de base brossée (armure), teintes secondaires en aplat (gambisons et visage).
Pour les trois exemples précédents, les Teintes Proches (lanières, chaussures, ceintures, bref tous les trucs chiants comme la mort) sont réalisées de la même manière, comme décrit plus haut.
Ca y est, la figurine pourrait à ce stade être considérée comme terminée. Il lui manque néanmoins ce petit supplément d'âme qui différencie une figurine coloriée d'une figurine peinte, avec une ambiance, un passé, et tout et tout.
Nous arrivons donc au…
Autrement appelée "Techniques Ninja à peu de frais", cette phase est à mon sens la plus amusante et la plus gratifiante, et c'est elle seule qui vous permettra de donner un réel cachet à vos figurines. Ces techniques peuvent prendre plusieurs formes, même si tout est en fait à la base un travail de nuances: les effets, les nuances (justement) et les battle-damages (qui nécessiteraient un article pour eux tous seuls et ne seront donc pas traités ici).
Les effets évoqués reposent tous sur une seule base, sur une seule technique de peinture: le glacis. Ca fait peur à tout le monde, beaucoup de gens croient que c'est réservé à une "élite" de peintres GoldenDemonisés alors que c'est beaucoup plus simple que ça en a l'air. Le glacis présente de plus l'avantage de "lisser" les éventuels ratés et bavures du brossage. Attention, cette particularité peut aussi ruiner un contraste placé précédemment, alors il faut faire bien attention aux endroits où l'on applique les glacis.
Un glacis, mais qu'est-ce que c'est donc? Eh bien, c'est tout bêtement l'application d'une très fine couche de peinture très diluée qui va colorier la teinte en-dessous tout en la laissant apparaître par transparence.
"Très fine": eh oui, c'est là le point clef. Beaucoup de gens ratent leur glacis parce qu'ils font en fait un lavis (même si parfois les deux techniques se recoupent instinctivement mais bref). Quand on fait un glacis, il y a très très peu de peinture sur votre pinceau, et la couche que vous posez doit être sèche en une poignée de secondes. Sinon, lorsque la peinture sèchera, vous aurez droit à d'immondes auréoles.
"Très diluée": au moins le double de volume d'eau par rapport à la peinture. Par exemple, pour deux gouttes de peinture, au moins quatre gouttes de flotte, même si personnellement j'en mettrais sept ou huit. Il est franchement difficile (et sans conséquence irrattrapable)de trop diluer quand on fait un glacis, en revanche on a tôt fait de ne pas assez diluer et là, au lieu d'être le mi-mi, le ra-ra, c'est la me-merde.
Donc, brandissant fièrement votre pinceau très légèrement chargé de peinture très diluée, vous n'avez plus qu'à appliquer votre glacis, en "poussant" la couleur dans la direction où vous souhaitez qu'elle soit le plus intense. Et on recommence, encore et encore. S'il s'avère que par malheur vous avez trop chargé votre pinceau, essayez de diriger la peinture vers les creux et rebords; s'il n'y en a pas et que vous travaillez sur une surface plane, ne tergiversez pas: un rapide coup de doigt sur l'excédent de peinture est très efficace pour sauver les meubles.
Voici un exemple de glacis appliqué à la rouille. On pousse les pigments en une fine couche vers les rebords du bouclier, puis on applique un léger lavis dans les creux pour représenter les accumulations de rouille.
Donc, une fois ces techniques de bases acquises, regardons de plus près les effets particuliers.
Nuances :
Les nuances, en elle-mêmes, ne correspondent à rien d'autre qu'à une recherche d'enrichissement de la couleur. En gros, pas la peine de chercher une raison pour que le vert devienne rouge à cet endroit là si c'est joli et que ça enrichit la peinture. Il est néanmoins tout à fait possible que cela ait un sens, comme un nez aviné ou un drap imbibé de sang. On peut même, dans ce cas précis, carrément passer un lavis et "noyer" les creux de la zone.
Exemple de nez aviné, oh le beau goubelin nécromancien alcoolique. A noter également l'effet lumineux de la Boîte à Meuh maléfique; nous y reviendrons.
Le plus important ici est donc de bien choisir la couleur que l'on appliquera, et où l'appliquer. Dans le cadre qui nous intéresse, c'est à dire la peinture d'une armée pour le jeu, il est souhaitable (mais pas indispensable, loin de là) d'appliquer les mêmes nuances aux différentes figurines. Il faut néanmoins faire attention à ne pas multiplier les nuances de couleurs différentes et sans lien entre elles, au risque de transformer votre figurine en clown bariolé.
Une autre application très intéressante des nuances consiste à varier les teintes en passant un glacis sur une zone particulière auparavant traitée par brossage à sec. On peut ainsi, rapidement, obtenir une zone d'une couleur différente, déjà éclaircie et ombrée, sans avoir à tout repeindre: encore une fois, gain de temps. Par exemple, le vert de la broigne du Bane Knight ci-dessus a simplement été obtenu en passant un glacis vert sur la base brossée qui était initialement de la même couleur que l'armure.
Il est à noter que pour les métalliques, la technique rapide la plus satisfaisante consiste à appliquer des ombres en glacis de noir par-dessus le brossage de couleur métallique. Eh oui, l'utilisation de peintures métalliques ne dispense pas de la pose d'un minimum de lumières! On peut également teinter ce noir de différentes couleurs, comme ici avec du rouge qui sera utilisé pur par la suite :
Ici, un autre exemple de nuances appliquées aux métalliques. On peut voir que les glacis servent également à "salir" les vêtements le cas échéant.
Effets :
Les effets sont ici aussi obtenus à partir de glacis, mais correspondent à la recherche d'un aspect matériel particulier. Je me permettrai ici d'illustrer mon propos par quelques images de mes figs et fournirai quelques mélanges personnels ("G" = "goutte"), qui ne valent que ce qu'ils valent mais ont le mérite d'être explicites:
la rouille: glacis puis lavis dans les creux. Autour des rivets et autres excroissances, on peut placer une (petite) goutte et laisser sécher. Orange Foundation 5G, Encre Orange 4G, Noir ½ G, Eau 10G.
le vert de gris, qui s'applique comme la rouille: Hawk Turquoise 5G, Noir 1/2G, Dark Angel Green 1G, Eau 11G.
Les photos précédentes montrent la combinaison de plusieurs effets de matière, notamment la rouille et le vert-de-gris.
la chair infectée: glacis vers les zones les plus pourries. Scab Red 5G, Noir ½ G, Eau 10G.
La chair infectée de ce Scrap Thrall est obtenue facilement, en teintant légèrement la viande à l'endroit où elle rejoint les différents implants mécaniques.
Ce Seether combine un certain nombre d'effets obtenus grâce à des glacis :
Un autre effet, particulièrement tape-à-l'œil et bon marché (au niveau de qualité que nous recherchons, à un autre niveau c'est une toute autre histoire) est l'effet lumineux, parfois appelé OSL (Object Source Lighting). C'est spectaculaire mais pas très dur à faire: le principe est le même, à savoir un glacis, mais qu'il convient de placer avec intelligence suivant que la lumière est produite par un objet (OSL) ou un reflet par transparence. On utilisera généralement la couleur moyenne-claire de l'objet pour réaliser le glacis.
Sur cette photo, on peut observer comment la lumière est projetée sur la jambe, de manière un peu forcée, en traversant par transparence les gemmes. A noter également, la nuance verte "arbitraire" dans le gris de la cape.
Un autre exemple de lumières à travers des gemmes.
Ici, le même principe de lumière par transparence est appliquée. On notera également les simples glacis de vert et de brun qui enrichissent le brossage à sec de la pierre.
La lumière est émise par les fioles; donc au lieu de traverser l'objet comme dans les deux exemples précédents, elle irradie dans toutes les directions à partir de l'objet-source.
Ici, la lumière est "projetée" par la montre.
Ce warjack cumule différents effets de lumière. Si l'effet de "flamme" est légèrement plus difficile à obtenir, il repose sur les même principes que les autres effets lumineux.
CONCLUSION
Ainsi, grâce à quelques principes fort simples et quelques concessions acceptables, on peut obtenir rapidement un bon résultat sans passer par la case "trempette" qui, si elle possède des qualités incontestables, ne procure pour beaucoup guère de plaisir à l'exécution ni de possibilités d'appropriation.
Je suis conscient que beaucoup d'autres points auraient mérité d'être développés, mais ce petit article sans prétention avait juste comme but de donner un ou deux "trucs" qui, s'ils ne permettront jamais de remporter un concours de peinture, pourront vous permettre de peindre rapidement une armée potable que vous pourrez déployer sans honte, voire avec satisfaction. Sachant évidemment que rien ne remplace la pratique et tout ça, chacun découvrira bien sûr des techniques et des astuces personnelles peut-être plus efficaces qui permettront d'obtenir un résultat correspondant exactement à son niveau d'exigence.
Pour des raisons techniques, j'ai dû modifier certaines photos par rapport à l'article original, il manque donc certains gros plans. J'y remédierai dès que possible.
Faisons table rase des armées "full plomb" !
A l'heure où la majorité des tournois et conventions imposent (enfin!) le full-paint aux participants, et où la mise au pilori des armées toutes grises est devenue légitimement systématique, certains risquent de se sentir intimidés, voire découragés par l'ampleur de la tâche. Par manque de temps ou de confiance en soi, ils vont renoncer au plaisir de déployer sur la table une armée qui les satisfasse.
C'est une erreur : on peut obtenir des figurines largement présentables en peu de temps avec des techniques de base et quelques effets bon marché et réellement à la portée de tous.
Ce petit article, en toute modestie, a pour but de prodiguer à ceux qui pourraient être tentés de baisser les bras quelques trucs et astuces qui leur permettront de mettre sur pied une armée dont ils pourront être contents. Il s'agit ici de peinture pour le jeu, j'insiste. Quand on peint pour la vitrine ou les concours, les axes changent ; mais dans le cas qui nous intéresse on recherche un niveau très différent, qui tient en quelques points clefs :
- - rapidité d'exécution
- lisibilité
- effet d'ensemble
- personnalisation, tout de même.
Tout ça permettant d'avoir une armée qui vous ressemble (pour les joueurs Cryx, la pêche), rend bien sur une table de jeu et ne provoque pas de collapsus nerveux lors des inévitables "pocs" suivis d'éclats de peinture lors des parties.
Cet article s'articulera en trois points, dans l'ordre chronologique de réalisation: préparation (mentale et matérielle), exécution, et peaufinage: le PEP.
PREPARATION
Tout se joue ici, ou presque, et ce n'est pas enfoncer une porte ouverte que de le rappeler. C'est également à ce stade que l'on constatera les inévitables limites de cette approche, qui, je le concède, s'applique davantage à un style de peinture sombre et réaliste qu'à une débauche d'effets pyrotechniques et autres couleurs psychédéliques.
Préparation Mentale :
Ici vous décidez de l'apparence générale qu'aura votre armée, et définissez vos exigences en matière de qualité. Je ne vous le cache pas, un schéma sombre vous fera gagner beaucoup de temps et d'efforts. Au terme de cette réflexion, vous devrez avoir dégagé trois aspects "clefs" :
couleur principale (une, voire deux maxi, souvent les métalliques. Ce seront ces couleurs qui seront "brossées").
couleurs secondaires (deux maxi, qui seront "peintes" ; généralement, la "couleur de peau" dominante sera la première des couleurs secondaires)
effets généraux (j'y reviendrai dans le Peaufinage).
Il est évident qu'un schéma foncé est plus facile à mettre en œuvre, car il permet, voire exige une sous-couche noire, ce qui vous fera gagner énormément de temps. Une sous-couche blanche, pour des résultats rapides, exigera un schéma de couleur très clair qui ne nécessitera que des lavis et glacis pour teinter le blanc.
Je ne développerai dans cet article que la peinture sur sous-couche noire, qui est la plus rapide et la plus simple (la plus réaliste aussi), la peinture rapide sur sous-couche blanche exigeant des techniques légèrement plus complexes et très différentes.
Préparation Matérielle :
Il est maintenant temps de passer au concret. Une fois votre schéma de couleur défini, il faut maintenant choisir les pots de peinture idoines. La démarche que je vous propose reposant en grande partie sur le brossage à sec, il est à ce stade profitable de disposer d'un camaïeu des différentes teintes, qui facilitera grandement votre travail. Toujours dans l'optique de gagner du temps, il faut en effet réduire au minimum les mélanges et essayer de travailler avec des couleurs sorties du pot.
Par exemple, si vous avez choisi une couleur dominante bleue, placez devant vous un pot de bleu foncé, un de bleu moyen, un de bleu clair, un de beige et un de blanc, qui seront utilisés pour les brossages successifs. Placez aussi les autres pots, ceux de vos couleurs secondaires, leurs ombrages et éclaircissements (normalement trois couleurs: clair, moyen /base, et foncé). Ainsi, normalement, à ce stade, vous avez devant vous toutes les couleurs dont vous aurez besoin pour colorier votre figurine (j'utilise ce terme à dessein, car pour l'instant on ne parle que d'appliquer des couleurs).
Je me permets de placer ici, à mon corps défendant, un spot de pub: les peintures de la gamme Foundation de Citadel sont remarquables pour le style de peinture qui nous intéresse: pouvoir couvrant impressionnant et teintes désaturées sont ici idéales. Sur une sous-couche noire, vous gagnerez beaucoup de temps, notamment lors de l'application de vos couleurs secondaires.
Ensuite, préparez vos pinceaux. Trop de gens, étonnamment, négligent cet aspect crucial, mais sans pinceau de qualité, inutile d'espérer faire quoi que ce soit de potable. Pour le niveau de peinture que nous recherchons ici, un Raphaël N°3 est amplement suffisant et bon à tout faire (oui oui, même les yeux) . Pour le brossage, deux pinceaux (un gros et un pitit) suffisent, en prenant garde à ne pas faire l'erreur classique de sélectionner un pinceau trop souple: par exemple, les pinceaux de brossage GW sont, pour le coup, bien trop mous et auront tendance à laisser des traînées au lieu de poser un voile lors du brossage.
EXECUTION
C'est maintenant que vous allez mettre en pratique les décisions que vous avez prises dans la phase précédente, et que la mise en couleur commence enfin.
Comme écrit plus haut, on peut diviser les différentes couleurs qui vont se retrouver sur vos figurines en deux familles : Couleurs Principales et Couleurs Secondaires (rien à voir avec le cercle chromatique, c'est juste par souci de clarté).
Couleurs Principales :
Il s'agit ici des couleurs occupant la plus grande surface de la figurine ; par exemple, pour un 'jack, les plaques d'armure et les métalliques, pour un WinterGuard les vêtements et les plaques, etc.
Tout ici est basé sur la technique du Brossage à Sec, technique ô combien décriée, à commencer par moi, mais qui présente dans le cas qui nous intéresse d'incomparables avantages:
rapidité, bien sûr
rendu réaliste, voire poussiéreux
effets de textures possibles
contraste facile et "fondus" convenables (convenables seulement, il ne faut pas demander la Lune non plus)
On entend souvent dire, au-delà d'un certain phénomène de snobisme, que le rendu d'un brossage à sec est "sale". C'est parfois vrai, mais, tout en restant conscient des inévitables limites de la technique, il est possible d'obtenir des résultats largement tolérables en respectant quelques règles et en s'appliquant un minimum. Ce n'est pas parce que le brossage est une technique rapide que cela doit devenir une technique bâclée. Une fois n'est pas coutume, revenons donc sur les bases du Brossage à Sec :
dans Brossage à Sec, il y a "sec". Le pinceau doit donc être presque totalement, ben, euh, sec. Dans l'immense majorité des cas, un brossage raté est la conséquence d'une trop grande quantité de peinture sur le pinceau. Si pour les couleurs sombres, initiales, cela n'est pas trop grave et peut même provoquer d'intéressants effets de nuances et de texture, quand on commence à éclaircir la catastrophe n'est pas loin. Donc, bien frotter le pinceau sur le chiffon (pas de sopalin, c'est moins bien) et vérifier en brossant l'ongle de votre pouce : il ne doit y avoir quasiment aucune trace de peinture.
Le Brossage soit se faire dans le bon sens; ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant. Il faut "attaquer" les arêtes et les reliefs en frottant perpendiculairement, sinon tout ce que vous obtiendrez ce sera des traînées malpropres aux mauvais endroits.
Donc, une fois ceci entendu, on brosse. Et on brosse. Encore, et encore, quitte à effectuer plusieurs fois le même brossage pour unifier et s'assurer de l'opacité de la couleur. Et on passe à la couleur suivante, dont on réduit la surface d'application, comme pour un éclaircissement normal. Et ainsi de suite, jusqu'à l'ultime brossage, généralement de couleur os ou blanche, qui fixera les points lumineux et assurera un bon contraste, donc une bonne lisibilité.
Et ainsi de suite pour les autres couleurs occupant une large surface.
Couleurs Secondaires et Peaux :
On se heurte ici à une première difficulté qui augmente le délai : si sur un warjack on peut quasiment tout peindre en brossages, la surface principale de certaines figurines est constituée de peau. Or, le brossage rend très, très mal sur la peau; il conviendra donc dans ce cas de peindre la couleur principale "peau" comme une couleur secondaire, c'est à dire en aplats "normaux" (eh oui les Tharns, c'est moche la vie). C'est plus long, mais indispensable.
Les couleurs secondaires regroupent tout ce qui n'a pas été traité en brossage; on peut les diviser en deux catégories :
teintes contrastées : généralement la peau, et d'autres éléments suivant votre goût, comme les ceintures, certaines écharpes, etc.
teintes proches : toujours suivant votre goût, éléments dont la teinte n'est pas très éloignée de la sous-couche (en gros, ici, couleur foncée).
Les Teintes Contrastées sont essentielles, car ce sont souvent elles qui vont devenir le point focal de la figurine, et créer une lisibilité et une variété intéressantes.
Ici, pas de miracle, il faut passer un aplat, et pour cela j'en reviens à la gamme Foundation qui est bien pratique dans ce cas dans notre optique de gain de temps. Je n'insiste pas sur les fondamentaux: dilution, plusieurs couches, etc. A noter que le pouvoir couvrant de certaines peintures permet de ne passer qu'une seule couche et de jouer sur l'inévitable transparence pour déjà créer des ombrages suivant le même principe qu'un glacis. Une fois la couche de base posée, eh bien on passe aux lumières. Toujours pour aller le plus vite possible, on évitera au maximum les mélanges, c'est à dire les "dégradés en escaliers". Ici encore, la technique du lavis / glacis successif à une seule couleur est plus indiquée, même si elle nécessite un peu d'habitude.
Les Teintes Proches peuvent être traitées beaucoup plus rapidement, et je m'en sers généralement pour les parties anecdotiques et pas très exaltantes comme les chaussures et autres lanières. Le but, dans le cas présent, est de rester assez proche du noir de base. Pas d'ombrage, donc, mais des éclaircissement en lavis / glacis successifs, à base de teinte sombre tout de même sinon ça ne marche pas. Par exemple, sur la base noire d'une ceinture, on passera des lavis de brun moyen, puis de Bleached Bone.
Et voilà, c'est vite fait et efficace.
Sur ces Flameguards, on peut observer comment les couleurs secondaires placées en aplats (robes violettes) contrastent avec la couleur principale qui est, elle, simplement brossée.
Même principe sur ces Choirs of Menoth: couleur principale (aube) brossée (puis éclaircie au glacis, certes mais bon) et couleurs secondaires (peau et étoles violettes) en aplat.
Encore un exemple avec ces Steelheads: teinte de base brossée (armure), teintes secondaires en aplat (gambisons et visage).
Pour les trois exemples précédents, les Teintes Proches (lanières, chaussures, ceintures, bref tous les trucs chiants comme la mort) sont réalisées de la même manière, comme décrit plus haut.
Ca y est, la figurine pourrait à ce stade être considérée comme terminée. Il lui manque néanmoins ce petit supplément d'âme qui différencie une figurine coloriée d'une figurine peinte, avec une ambiance, un passé, et tout et tout.
Nous arrivons donc au…
PEAUFINAGE:
Autrement appelée "Techniques Ninja à peu de frais", cette phase est à mon sens la plus amusante et la plus gratifiante, et c'est elle seule qui vous permettra de donner un réel cachet à vos figurines. Ces techniques peuvent prendre plusieurs formes, même si tout est en fait à la base un travail de nuances: les effets, les nuances (justement) et les battle-damages (qui nécessiteraient un article pour eux tous seuls et ne seront donc pas traités ici).
Les effets évoqués reposent tous sur une seule base, sur une seule technique de peinture: le glacis. Ca fait peur à tout le monde, beaucoup de gens croient que c'est réservé à une "élite" de peintres GoldenDemonisés alors que c'est beaucoup plus simple que ça en a l'air. Le glacis présente de plus l'avantage de "lisser" les éventuels ratés et bavures du brossage. Attention, cette particularité peut aussi ruiner un contraste placé précédemment, alors il faut faire bien attention aux endroits où l'on applique les glacis.
Un glacis, mais qu'est-ce que c'est donc? Eh bien, c'est tout bêtement l'application d'une très fine couche de peinture très diluée qui va colorier la teinte en-dessous tout en la laissant apparaître par transparence.
"Très fine": eh oui, c'est là le point clef. Beaucoup de gens ratent leur glacis parce qu'ils font en fait un lavis (même si parfois les deux techniques se recoupent instinctivement mais bref). Quand on fait un glacis, il y a très très peu de peinture sur votre pinceau, et la couche que vous posez doit être sèche en une poignée de secondes. Sinon, lorsque la peinture sèchera, vous aurez droit à d'immondes auréoles.
"Très diluée": au moins le double de volume d'eau par rapport à la peinture. Par exemple, pour deux gouttes de peinture, au moins quatre gouttes de flotte, même si personnellement j'en mettrais sept ou huit. Il est franchement difficile (et sans conséquence irrattrapable)de trop diluer quand on fait un glacis, en revanche on a tôt fait de ne pas assez diluer et là, au lieu d'être le mi-mi, le ra-ra, c'est la me-merde.
Donc, brandissant fièrement votre pinceau très légèrement chargé de peinture très diluée, vous n'avez plus qu'à appliquer votre glacis, en "poussant" la couleur dans la direction où vous souhaitez qu'elle soit le plus intense. Et on recommence, encore et encore. S'il s'avère que par malheur vous avez trop chargé votre pinceau, essayez de diriger la peinture vers les creux et rebords; s'il n'y en a pas et que vous travaillez sur une surface plane, ne tergiversez pas: un rapide coup de doigt sur l'excédent de peinture est très efficace pour sauver les meubles.
Voici un exemple de glacis appliqué à la rouille. On pousse les pigments en une fine couche vers les rebords du bouclier, puis on applique un léger lavis dans les creux pour représenter les accumulations de rouille.
Donc, une fois ces techniques de bases acquises, regardons de plus près les effets particuliers.
Nuances :
Les nuances, en elle-mêmes, ne correspondent à rien d'autre qu'à une recherche d'enrichissement de la couleur. En gros, pas la peine de chercher une raison pour que le vert devienne rouge à cet endroit là si c'est joli et que ça enrichit la peinture. Il est néanmoins tout à fait possible que cela ait un sens, comme un nez aviné ou un drap imbibé de sang. On peut même, dans ce cas précis, carrément passer un lavis et "noyer" les creux de la zone.
Exemple de nez aviné, oh le beau goubelin nécromancien alcoolique. A noter également l'effet lumineux de la Boîte à Meuh maléfique; nous y reviendrons.
Le plus important ici est donc de bien choisir la couleur que l'on appliquera, et où l'appliquer. Dans le cadre qui nous intéresse, c'est à dire la peinture d'une armée pour le jeu, il est souhaitable (mais pas indispensable, loin de là) d'appliquer les mêmes nuances aux différentes figurines. Il faut néanmoins faire attention à ne pas multiplier les nuances de couleurs différentes et sans lien entre elles, au risque de transformer votre figurine en clown bariolé.
Une autre application très intéressante des nuances consiste à varier les teintes en passant un glacis sur une zone particulière auparavant traitée par brossage à sec. On peut ainsi, rapidement, obtenir une zone d'une couleur différente, déjà éclaircie et ombrée, sans avoir à tout repeindre: encore une fois, gain de temps. Par exemple, le vert de la broigne du Bane Knight ci-dessus a simplement été obtenu en passant un glacis vert sur la base brossée qui était initialement de la même couleur que l'armure.
Il est à noter que pour les métalliques, la technique rapide la plus satisfaisante consiste à appliquer des ombres en glacis de noir par-dessus le brossage de couleur métallique. Eh oui, l'utilisation de peintures métalliques ne dispense pas de la pose d'un minimum de lumières! On peut également teinter ce noir de différentes couleurs, comme ici avec du rouge qui sera utilisé pur par la suite :
Ici, un autre exemple de nuances appliquées aux métalliques. On peut voir que les glacis servent également à "salir" les vêtements le cas échéant.
Effets :
Les effets sont ici aussi obtenus à partir de glacis, mais correspondent à la recherche d'un aspect matériel particulier. Je me permettrai ici d'illustrer mon propos par quelques images de mes figs et fournirai quelques mélanges personnels ("G" = "goutte"), qui ne valent que ce qu'ils valent mais ont le mérite d'être explicites:
la rouille: glacis puis lavis dans les creux. Autour des rivets et autres excroissances, on peut placer une (petite) goutte et laisser sécher. Orange Foundation 5G, Encre Orange 4G, Noir ½ G, Eau 10G.
le vert de gris, qui s'applique comme la rouille: Hawk Turquoise 5G, Noir 1/2G, Dark Angel Green 1G, Eau 11G.
Les photos précédentes montrent la combinaison de plusieurs effets de matière, notamment la rouille et le vert-de-gris.
la chair infectée: glacis vers les zones les plus pourries. Scab Red 5G, Noir ½ G, Eau 10G.
La chair infectée de ce Scrap Thrall est obtenue facilement, en teintant légèrement la viande à l'endroit où elle rejoint les différents implants mécaniques.
Ce Seether combine un certain nombre d'effets obtenus grâce à des glacis :
- glacis de rouille sur l'armure et à la moche jointure cou / plastron
glacis rougeâtres sur les différents contacts peau / chair et au-dessus des dents de devant
glacis grisâtres sur les morceaux de peau et les muscles pour évoquer la putréfaction
glacis très léger de vert autour des molaires
glacis de chair sur la pommette qui permet de faire le fondu entre l'os et les muscles.
Un autre effet, particulièrement tape-à-l'œil et bon marché (au niveau de qualité que nous recherchons, à un autre niveau c'est une toute autre histoire) est l'effet lumineux, parfois appelé OSL (Object Source Lighting). C'est spectaculaire mais pas très dur à faire: le principe est le même, à savoir un glacis, mais qu'il convient de placer avec intelligence suivant que la lumière est produite par un objet (OSL) ou un reflet par transparence. On utilisera généralement la couleur moyenne-claire de l'objet pour réaliser le glacis.
Sur cette photo, on peut observer comment la lumière est projetée sur la jambe, de manière un peu forcée, en traversant par transparence les gemmes. A noter également, la nuance verte "arbitraire" dans le gris de la cape.
Un autre exemple de lumières à travers des gemmes.
Ici, le même principe de lumière par transparence est appliquée. On notera également les simples glacis de vert et de brun qui enrichissent le brossage à sec de la pierre.
La lumière est émise par les fioles; donc au lieu de traverser l'objet comme dans les deux exemples précédents, elle irradie dans toutes les directions à partir de l'objet-source.
Ici, la lumière est "projetée" par la montre.
Ce warjack cumule différents effets de lumière. Si l'effet de "flamme" est légèrement plus difficile à obtenir, il repose sur les même principes que les autres effets lumineux.
CONCLUSION
Ainsi, grâce à quelques principes fort simples et quelques concessions acceptables, on peut obtenir rapidement un bon résultat sans passer par la case "trempette" qui, si elle possède des qualités incontestables, ne procure pour beaucoup guère de plaisir à l'exécution ni de possibilités d'appropriation.
Je suis conscient que beaucoup d'autres points auraient mérité d'être développés, mais ce petit article sans prétention avait juste comme but de donner un ou deux "trucs" qui, s'ils ne permettront jamais de remporter un concours de peinture, pourront vous permettre de peindre rapidement une armée potable que vous pourrez déployer sans honte, voire avec satisfaction. Sachant évidemment que rien ne remplace la pratique et tout ça, chacun découvrira bien sûr des techniques et des astuces personnelles peut-être plus efficaces qui permettront d'obtenir un résultat correspondant exactement à son niveau d'exigence.
Le Kinderfresser- Buffle
- Messages : 699
Date d'inscription : 30/09/2009
Localisation : Beffroi de Theodonis
Re: PEINTURE RAPIDE
Sacré tuto quand même ! Merci
Une question persiste : C'est toi l'auteur de toutes les photos / figurines peintes de l'article ?
Une question persiste : C'est toi l'auteur de toutes les photos / figurines peintes de l'article ?
Re: PEINTURE RAPIDE
oui c'est de lui
Le véritable- Buffle
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Date d'inscription : 30/09/2009
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